Le 3 octobre j'ai eu le plaisir d'assister à la première qui réunissait le trio MEJ et l'Orchestre de Chambre de Toulouse. Complètement bluffé par la performance, voici les mots qui me viennent à ce sujet. C'est avec un peu de retard parce que le disque n'était pas encore disponible au concert et que je tenais à illustrer mes impressions par une chanson qu'ils m'autorisent à publier.
Il était une fois deux compères, Georges et Jacques, qui jouaient Brassens dans les Foyers, MJC et autres lieux de culture. Le duo s'enrichit par la suite de la contrebasse d'Alain et à la mort du grand Georges on leur demande de participer à un hommage au Centre Culturel de Toulouse, « dans la grande salle ! ». C'est la vraie naissance du MEJ, Madaule, Echène et Jubert s'associent pour créer le fameux trio.Ils restent proches de l'original comme on l'aimait à l'époque, sans faire toutefois dans la copie conforme. Ils se produisent partout en France et même au-delà des frontières. Leur passage à l'Olympia en 1996 constitue un point d'orgue pour ce groupe dont la longévité de près de 30 ans est une reconnaissance de qualité.
Malheureusement Georges Madaule quitte la scène prématurément et le trio se retrouve orphelin de son « M ». Bientôt 10 ans... Pas facile de remplacer l'âme d'un groupe ! Et je ne trouvais pas tout à fait mon compte aux changements, d'autant que l'amitié embellit le souvenir...
Le concert de Toulouse le 3 octobre à la Chapelle a complètement remis mes idées et mes oreilles en place. Quelle performance !
L'orchestre de chambre de Toulouse y contribue évidemment de manière essentielle mais j'ai surtout ressenti une dimension nouvelle du groupe lors de ce concert : de la musique, de la voix, de l'interprétation, du contact, des clins d’œil, de l'humour. Bref tout y est maintenant ! Et ça reste du ciselé tout en se renouvelant.
Je n'avais pas eu l'opportunité de vous apprécier en concert depuis le 25ème anniversaire et en vous redécouvrant un vrai choc m'attendait, pour moi vous avez gravi plusieurs échelons d'un seul coup !
Le chanteur représente le groupe et c'est la performance de Didier que je salue d'abord.
Il est au centre des arrangements et il a pris cette musique à bras-le-corps pour la décortiquer, la réinventer et surtout l'adapter à sa voix. Il s'est approprié les chansons qu'il interprète avec beaucoup de chaleur et de liant. C'est toujours du Brassens, on est bien dans l'esprit, mais on rentre dans un autre univers qui renouvelle les airs que l'on connaît si bien pourtant.
Jacques et Alain ne sont pas en reste, ils soutiennent efficacement Didier dans sa fonction de cœur du groupe. Ils apportent toujours leur solide contribution pour un ensemble bonifié que l'on apprécie particulièrement dans les instrumentaux.
L'histoire rebondit, le trio MEJ écrit un nouveau conte. Le « M », parfaitement habité à nouveau, se décline maintenant en Magnifique ou Magique. Mais la qualification de « Maître » paraît encore mieux adaptée pour Didier dans ce nouveau départ.
Bravo et merci à tous les trois de revisiter le Grand Georges avec autant de talent, et sans trop bousculer cependant ce qui en fait le charme éternel. Merci aussi à l'intuition géniale d'avoir associé les cordes classiques à celles des instruments du trio. Le disque est maintenant disponible aux concerts, ils seront à Lyon ce Week End. Ou envoyé.
D'autres chansons ici http://www.myspace.com/mejtrio mais ce sont des versions anciennes.
