Cortez, Melchior
(1882-1947)
(1882-1947)
- Biographie
Rezende, au Portugal, le 27 janvier 1882. À l'âge de neuf ans, il s'installe au Brésil avec ses parents
à Rio de Janeiro. Parallèlement à ses études primaires, il étudie la musique, choisissant
l'instrument qui inspirera sa vocation : la guitare, qu'il découvre après avoir écouté l'éminent
concertiste brésilien Alfredo Imenes, auprès duquel il étudie.
Aujourd'hui, le professeur Cortez, homme d'une grande érudition et jouissant d'une solide réputation
dans ce pays, et plus particulièrement à Rio de Janeiro, est très estimé. Le « Correio da Manha » (13-III-1927) indique :
« …Le professeur Melchior Cortez est très connu à Rio, principalement dans la haute société, à
laquelle appartient son groupe actuel d'étudiants, qu'il présentera bientôt au public. Tous ses
élèves se consacrent avec une dévotion rare à l'étude de la guitare classique et ont pour mission
importante de transmettre la haute réputation de cet instrument aux générations futures… »
Interprète, il était toujours très demandé lors des grandes soirées artistiques,
ayant donné des concerts au Théâtre Casino de Copacabana (19-III-1927), où il joua
avec le célèbre professeur Joaquín F. dos Santos, et au « Salao do Casino Palacio » (22-X-1927), où
son illustre disciple Neide María Figueiredo Magalhaes de Almeida offrit une prestation
remarquable. En tant que compositeur, il a publié de nombreux ouvrages sur le folklore brésilien,
en plus de ses œuvres « Ilusión perdida », « Souvenir de Para », Choros, Danzas, etc. Nous avons
dit de son activité d'enseignant lorsque nous en avons eu connaissance à cette occasion : « J'ai été
très heureux de recevoir le nouveau prix décerné à l'enseignement de la guitare avec la
publication de l'« Escola de arpeggios para violão (guitarra hespanhola) » (École d'arpèges pour
violon (guitare espagnole)) du maître érudit Melchior Cortez, qui vit dans la belle capitale de Rio
de Janeiro. Malgré la distance qui nous sépare, il n'est pas un inconnu pour moi dans le monde de
la guitare. J'ai entendu parler en bien de ses auditions dans les journaux de cette capitale ; je sais
que son travail d'enseignant occupe la majeure partie de son temps. » Il s'est révélé à moi comme
professeur dans son cahier d'« Exercices techniques chromatiques pour alto », publié en 1927 par
la maison Romero y Fernández, aujourd'hui successeur de José B. Romero et Fils. Cette nouvelle
publication comprend 19 pages d'exercices d'arpèges, classés par ordre croissant, incluant des
formules des maîtres Sor, Aguado, Carulli, Carcassi, Giuliani, Parga, Sagreras (Gaspar), Manjón,
Cano, Arenas, Sagreras (Julio), Prat... et surtout de Melchior Cortez lui-même. Ce cahier est une
véritable trousse d'arpèges à l'usage du professeur professionnel. L'élève y trouvera toujours une
formule pour surmonter les difficultés qui peuvent survenir avec la main droite dans cet ordre de
doigtés… Buenos Aires, 25-XI-1928. Ces lignes modestes et sincères furent reprises dans les
journaux de la capitale, tels que « A Manha », 4-I-1929, « Fon-Fon », 19-I-1929 et « Correio da
Manha », 10-II-1929. Ce digne représentant de la guitare classique, directeur de son « Academia
de Violão », mérite tous les éloges pour son travail efficace et méritoire (1930).
(Domingo Prat, Dictionnaire des guitaristes, Romero et Fernández, 1934)
- Partitions du domaine public
Humberto Amorim - Colibri (Melchior Cortez) Violão Brasileiro
