Gazalain a écrit : Et ce dernier lui apprenait la maladie dont il venait d'avoir le diagnostic.
En général, on la désigne comme une longue maladie, mais ça n'aura pas été le cas pour Roland Dyens. On peut juste se dire qu'il n'en aura pas trop souffert et que c'est certainement mieux ainsi.
Il savait depuis un moment qu' il était malade.
Et si pour les souffrances physiques il existe toute une panoplie de sédatifs ( soins palliatifs) , la souffrance morale a certainement été beaucoup plus grande .
Roland aimait vraiment la vie et avait encore beaucoup de projets et de musiques à partager.
Comme l' écrit Serge , il doit avoir certainement rencontré d' autres musiciens là-haut !
Que trépasse si je faiblis !
Garder l' espoir.
Guitare Bastien Burlot ( Série Anniversaire n°1)
Putain de nouvelle! un vrai parpaing sur la tronche!!! et complètement imprévisible!!!!
Colère et grande tristesse...
Au paradis des grands guitaristes il a sa place directe
Incroyable pour moi aussi car il y a peu nous l'avons écouté en concert à Villeurbanne.
C'est réellement un membre de notre famille qui s'en va et Je pleure.
Ernesto guitares
J'aime mieux être le premier dans mon garage que le deuxième rue de Rome!
Roland Dyens , si je peux me permettre , a ecrit ceci que je viens de decouvrir, un remerciement, il était vraiment comme certains l'ont decouvert :
"Bonjour à tous ! Je suis heureux de voir qu'une page dédiée à mes "fans" (comme on dit) ait vu le jour. Elle a été créée par Fran - un fan Espagnol que je remercie - et est désormais gérée en collaboration avec ma sœur Laura depuis le 14 juillet dernier. Je voudrais vous dire deux choses aujourd’hui. La 1ère est ma conscience de l'honneur que vous me faites en aimant le musicien que je suis, et ce, tant le compositeur que le guitariste (les deux sont indissociables à mes yeux de toutes façons). L'autre est, malheureusement, le fait que je ne pourrai répondre à vos questions - ou alors de temps en temps (mais assez rarement, soyons honnêtes). Ceci parce que je suis extrêmement OQP, vous l’aurez sans doute deviné. Mais Laura me fera un point régulier de la "santé" de cette page. Je vous embrasse, je vous redis merci pour votre précieux soutien. Et sachez que c'est en lui que je puise énergie et inspiration afin de continuer à, toujours, vous donner le meilleur de moi-même. Votre ami Rolandyens"
quelle tristesse, quel choc d'apprendre le décès de Roland Dyens aujourd'hui par le forum...
quelle injustice de partir si tôt, lui qui avait encore tant à dire avec sa guitare
je l'ai toujours considéré comme un des meilleurs compositeurs contemporains pour la guitare
Roland, je suis heureuse de t'avoir connu tout jeune professeur au conservatoire de Chaville, ton charme, ta jeunesse et la chaleur de ta musique brésilienne réchauffaient notre musique un peu trop classique
Puis j'ai voulu te revoir, 30 ans après, tu fêtais tes 50 ans lors d'un concert près de Montpellier, m'as tu reconnue? en tout cas tu me l'as fait croire,charmeur que tu étais encore
Ta musique restera et pour l'éternité, et à Paris, lors du Festival, toutes nos pensées iront vers toi et ton esprit sera là
on est triste, et, bien sûr nos pensées vont en priorité vers ta famille
Je pense que ce que je peux faire de mieux est de retranscrire ici 2 textes d'Arnaud Dumond, ami commun de longue date avec Roland, et dont je partage la douleur…
"De tous les témoignages émus qui affluent, une seule et même évidence : Roland charmait autant par sa nature humaine que par la qualité de ses musiques et de sa musicalité, lesquelles posent la barre haut et resteront toujours vibrantes au cœur de notre profession. Dés que possible je parlerai de l'une, et des autres, et de nos souvenirs sur quelques 35 ans. Ce mardi 18 octobre, la veille de son anniversaire, j'étais à ses côtés chambre 501 de la clinique Labrouste à Paris : Roland, durant ces heures paisibles où il me parlait, le souffle court parfois, où il descendit avec moi fumer sa clope à la sortie - à contrecœur, mais c'était ses vacances quotidiennes m'objectait-il sans discussion ! - Roland était toujours Roland : un peu plus grave mais toujours affectueux, curieux des autres, si expressif, paradoxal, précis comme sa musique et comme sa mémoire. Et lorsque je l'ai laissé seul vers 21 heures, je me posais des questions mais ne lui exprimais que ma confiance dans un repos réparateur. Je lui promis de revenir le voir dés mon retour à Paris deux semaines plus tard : j'ignorais que cette promesse ne l'atteindrait plus que dans les nuages… Tristesse amère ô combien, mais amour donné par un frère qui ne me quitte plus. Roland se développera désormais en beaucoup d'entre nous."
"..Cet après-midi, cimetière Montparnasse, un ballon rouge a été lancé dans le ciel par Daphnée, 7 ans, la dernière fille de Roland Dyens, dont il m'avait confié qu'avec la composition, ses enfants étaient désormais sa principale raison de vivre. Famille, amis, élèves, nous étions nombreux à suivre son cercueil, à écouter les paroles intenses de ses proches adressées au père, au fils, au compagnon, au frère, à l'ami, au professeur perdu… Nombreux à nous souvenir du magique univers musical de Roland au son des guitares vivantes qui chantèrent dans l'air gris jusqu'au bord de sa tombe. Des pétales de roses blanches nous y attendaient dans une corbeille, que sur le bois froid nous lançâmes comme des larmes.
Dans l'air pleurant sur nos âmes une aigre pluie glacée, le ballon de Daphnée s'est élevé… Avec ses petits cœurs de papier attachés à sa ficelle, pendante comme un gouvernail, il a su éviter les branches tordues et menaçantes pour rejoindre le clair du ciel.
Puis se ravisant il est retourné se poser dans la ramure d'un marronnier presque à l'aplomb de sa tombe. Il doit y être encore. Il porte nos cœurs à tous. Rouge, ce ballon, comme un rideau de scène ouvert sur le ciel…
Ouvert sur le sky, le skaï : le temps go au ciel, aurait sourit Roland. Qui nous y attend et nous y entend tous, avec son oreille et sa tendresse infaillibles."
Arnaud Dumond le 4 nov 2016 ;
Et je rajouterais un trait d'humour car Roland partageait avec moi ces mots de P. Desproges : on peut rire de tout mais pas avec tout le monde !
Et il faisait parti des personnes avec qui j'ai pu aller au plus loin ...et là ... il en rajoutait !
Alors je lui dit ceci : " Putain Roland, tu n'as pas lu ce qu'il est écrit sur les paquets de clopes ??? "