- Biographie
Il s’intéresse très tôt à la musique, apprend le violon et veut devenir musicien, mais son tuteur l’oblige à suivre un apprentissage dans une maison de commerce d’Heilbronn.
Là, il rencontre en 1820 Justinus Kerner jouant lui-même de la guimbarde, qui lui apporte son premier contact avec l’instrument et l’encouragea plus tard toute sa carrière par des lettres de recommandation.
Kerner consacre un poème à Eulenstein et lui procure un billet d’entrée au concert de guimbarde de Franz Koch, considéré comme le Maître de l’instrument.
Eulenstein consacre tout son temps libre au jeu de la guimbarde, modifie ses instruments et compose bientôt ses propres mélodies.
En 1821, il va à Lüneburg où il achève un apprentissage de pâtissier. Pendant son apprentissage, il partage fréquemment ses connaissances musicales au mieux avec son enseignant et joue aussi à Lüneburg son premier concert, lequel avec la réaction positive des auditeurs, l’encourage à revenir à Heilbronn l’été 1824 malgré sa volonté de refuser cette tournée de concerts.
Cette première tournée fut un échec, comme d’autres programmes de tournée dans le pays qu’il n’a pas pu concrétiser. Il a pu toutefois jouer pour le Prince de Hohenlohe, la margravine de Bade et la reine de Suède. Cette tournée ne lui a pas apporté suffisamment de moyens d’existence de sorte qu’il envisage de travailler comme pâtissier et s’installe à la fin de l’automne 1824 dans la ville de Stuttgart.
Contre toute attente, Eulenstein ne trouve pas d’emploi à Stuttgart, il s’engage alors de nouveau comme musicien. Grâce aux lettres de recommandations de Justinus Kerner, il joue devant Gustav Schwab, Ludwig Uhland, Wilhelm Hauff et bien d’autres personnalités, ce qui lui apporte rapidement et pour la première fois des revenus confortables et une bonne presse auprès des sociétés privées. Christian Ludwig Neuffer lui consacre le « poème à Eulenstein, musicien de la guimbarde ».
Après Tübingen, où il est accompagné à la guitare lors d’un concert de Friedrich Silcher, il va à Zürich et Lausanne où il apprend la guitare et la langue française. Fin 1825, Eulenstein va à Paris où il fait la connaissance du compositeur et harpiste Franz Stockhausen, il est remarqué par Gioacchino Rossini et Ferdinando Paër, ce qui le conduit vers la cour du roi de France.
Toutes ses prestations ne sont pas honorées, qui font que le musicien se retrouve fréquemment dans le besoin. En 1826, Eulenstein fait un voyage en Angleterre et donne un concert devant le roi d’Angleterre, enthousiasmé.
Après un court séjour dans sa ville natale Heilbronn, Eulenstein retourne à Londres en 1827, où il retrouve un peu d’attentions après une période difficile comme guitariste.
Il apparaît la première fois comme guitariste soliste en 1828 dans la ville thermale de Cheltenham avec Stockhausen dont sa femme suivait une cure.
Plus tard, il va à Bath où il rentre dans une période pendant laquelle il alterne entre tournées et professeur d’allemand et de guitare. A Bath, il écrit un livre sur la pratique de l’allemand ainsi qu’un précis de grammaire. Vers 1830, il est considéré comme le meilleur joueur de guimbarde de son époque. Il jouait jusqu’à 16 modèles de guimbarde différents, qu’il pouvait changer sans remarquer d’interruption dans son jeu, au travers duquel il atteignait une étendue de 4 octaves. La gazette » Literary » écrivait en 1833 : « C’est invraisemblable de trouver un successeur qui pourra offrir un jeu de la sorte »
Cependant, le jeu de la guimbarde affecte tellement sa dentition, qu’en 1833 la tournée de concert de guimbarde est devenue impossible, lorsque sa dernière dent supérieure en bon état se brisa.
A l’avenir, il ne pouvait que donner des représentations en tant que guitariste ou comme professeur.
Le 27 août 1834 à Lüneburg, il épouse Katharina Henriette Sophie Rose (née le 10 février 1806 à Lüneburg et décédée le 11 mai 1879 à Günzburg) avec laquelle il vécut encore quelques années à Bath, bien que la concurrence d’autres enseignants et l’absence de concerts de guimbarde ne permettaient pas des revenus suffisants.
A Bath, le couple a eu trois enfants : Théodor Ernst (1839), Eduard Carl (1841) et Franziska Henriette (1843)
L’année 1847, la famille s’installe à Heilbronn où Eulenstein se fait construire une maison en 1850. Il écrivit deux nouveaux livres sur le langage courant allemand et le langage courant anglais. Sa carrière musicale s’est interrompue à ce moment-là.
En 1858, la famille déménage vers Stuttgart, le couple s’installant plus tard à Günzburg. A la mort de sa femme, Eulenstein alla vivre chez sa fille à Celje autrefois ville autrichienne et aujourd’hui slovène, où il est décédé et enterré en 1890.
[hr]
- Partitions du domaine public
- The favorite air Home, sweet home!: arranged with variations for the guitar
- The favorite air Love's ritornella: arranged as a duet for the guitar & piano forte...Op. 18