(1860-1924)
- Biographie
Le guitariste Sancho avait trouvé dans « Estudiantina Figaro » un moyen d'assouvir son esprit bohème,
voyageant constamment sans jamais se fixer définitivement.
Il resta membre du groupe jusqu'à sa dissolution. Dès lors, il entreprit une tournée à travers les Amériques,
séjournant quelques années aux États-Unis. Sancho, en tant qu'interprète, était à l'image de sa musique :
correct et convaincant, dans le genre qu'il cultivait, c'est-à-dire le guitariste le plus apte à susciter la sympathie pour l'instrument. En 1904, il quitta l'Amérique du Nord pour Buenos Aires, où 40 œuvres furent publiées, la plupart originales.
Dans ses compositions dansantes, l'empreinte de son maître compositeur, Carlos Garcia, est évidente,
bien que moins complexes ni longues, ce qui donne peut-être une vision plus réaliste de son œuvre.
D'autres évoquent des airs enregistrés lors de voyages dans différents pays. Mais c'est dans ce que l'on appelle la musique de salon qu'il atteint son apogée : « Gavotte Infantil », « Bolero », « Brisas del Turia » (jota dédiée à son ami et collègue, le guitariste Juan Pastor), « Balada », « Noche Tropical » et « Meloddia Nocturno » (ces deux morceaux sont identiques, le dernier étant dédié à son collègue Romulo Troncoso) et la chanson guatémaltèque « A una Flor » (même structure de guitare que la précédente).
Nous noterons la « coïncidence » que le guitariste Luigi Mozzani partagea la même « inspiration » que José Sancho, puisqu'il publia la même œuvre intitulée « Melodia Nocturna » ; et que « Feste Lariane » de Mozzani fut publiée dans la seconde moitié de septembre 1906 par la revue milanaise Il Plettro.
Sancho la céda à la maison d'édition de Francisco Nunez le 23 mars 1905. Nous fournissons cette information
car il est de notre devoir de rappeler au lecteur que les deux auteurs vécurent simultanément en Amérique du Nord.
Les éditions J. Pisa à Paris publièrent également 15 de ses œuvres, et G. Chiappino à Turin en publia une autre.
Le tempérament bohème de Sancho, comme nous l'avons mentionné au début, l'empêcha de se fixer dans un lieu précis, et nous le perdîmes de vue. Nous ignorons s'il continua son errance, ni à travers quels mondes.
- Partitions du domaine public
Sources:
Diccionario de guitarrista – Dominga Prat
IMSLP