Milano, Da Francesco (1497-1543-itl)

La musique de la Renaissance (1500 à 1600) s’étend approximativement entre les XVe siècle et XVIe siècle. si la dernière date n'est guère contestable il n'en est pas de même pour le début de cette période.
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ClassicGuitare
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Milano, Da Francesco (1497-1543-itl)

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Francesco da Milano (1497-1543)
Francesco_Canova_da_Milano.jpg
  • Biographie
Francesco Canova dit Francesco da Milano (né le 18 août 1497 à Monza et mort le 2 janvier 1543[1] (ou le 15 avril[2]) à Milan) était un luthiste et compositeur italien du début du XVIe siècle.

Francesco Canova est né à Monza, dans les faubourgs de Milan, d'un père musicien, Benedetto Canova. L'éducation musicale de son fils est confiée à Giovanni Testagrassa de Mantoue, luthiste de Béatrice et Isabelle d'Este, et qui fut sans doute le maître d'Albert de Rippe, autre virtuose de l'instrument, luthiste à la cour de France entre 1528 et 1551.

Vers 1510, Francesco da Milano entra au service du duc François de Gonzague à Mantoue.

Après 1530, on le retrouve à Rome, à la cour du cardinal Hippolyte de Médicis. Il entra ensuite à la chapelle du pape Paul III en 1535 et resta probablement de façon permanente à la chapelle papale, jusqu'à sa mort.

En 1535, il est à Rome, à la fois luthiste et violiste du cardinal Alessandre Fanese.

En 1538, il accompagne le pape Paul III à Nice où a lieu la rencontre de Charles-Quint et François Premier.

Francesco da Milano est l'auteur d'au moins 140 tablatures. Il existe une vingtaine de sources manuscrites et une quarantaine de sources imprimées en Italie, en France, en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas ainsi qu'en Suisse. Il reste connu surtout pour ses transcriptions de chansons (une quarantaine), notamment celles des grandes fresques de Clément Janequin comme la Bataille de Marignan ou le Chant des Oiseaux, de Sermisy (1490-1562), Compère (1445-1518), Jean Richafort, de Mouton (v.1459-1522) et de bien d'autres. Il publia sept livres de tablatures publiés à Venise entre 1536 et 1548 chez l'éditeur Marcolini. Nous ne disposons d'aucune partition autographe.

Il fut certainement le plus grand compositeur et luthiste italien du début du XVIe siècle, bien que son œuvre soit moindre en nombre que celle de de Rippe. De son vivant, il fut reconnu dans l'Europe entière, et surnommé « Il divino » (le divin) par son éditeur Francesco Marcolino en 1536. Son nom apparaît dans les sources les plus diverses comme celui du luthiste idéal, comme son rival Albert de Rippe, l'un des premiers grands virtuoses connu internationalement. Sa renommée fut encore plus grande après sa mort. Parmi ses disciples figure Giovanni Maria da Crema.

Pontus de Tyard, un humaniste français, lui rend l'un des plus beaux hommages dans son Solitaire second ou Prose de la musique publié à Lyon chez J. de Tournes, 1555 (texte respectant la vieille orthographe originale) :

« Monsieur de Vintimille qui, séjournant à Milan fut apelé à un festin somptueus & manifique, fait en faveur d'une plus illustre compagnie de la cité, & en maison de mesme estofe : ou entre autres plaisirs de rares choses assemblées pour le contentement de ces personnes choisies, se rencontra Francesco di Milan, homme que lon tient avoir ateint le but (s'il se peut) de la perfeccion à bien toucher un lut. Les tables levées il en prent un & comme pour tater les acors, se met pres d'un bout de table, à rechercher une fantaisie. Il n'ut esmu l'air de trois prinçades, qu'il ront les discours commencez entre les uns & les autres, & les ayant contreint tourner visage, la part ou il estoit, continue avec si ravissante industrie, que peu à peu faisant par une sienne divine façon de toucher, mourir les coudes sous ses dois, il transporte tous ceus qui l'escoutoient, en une si gracieuses melancolie, que l'un, apuiant sa teste en la main soutenue du coude : l'autre, estendu de ses membres : qui, d'une bouche entr'ouverte & des yeux plus qu'à demi desclos, se clouent (ust on jugé) aus cordes, & qui d'un menton tombé sur la poitrine, desguisant son visage de la triste taciturnité qu'on vit onques, demeuroient privez de tout sentiment, ormis de l'ouïe, comme si l'ame ayant abandonné tous les sieges sensibles se fut retirée au bord des oreilles, pour jouir plus à son aise de si ravissante symphonie : & croy (disoit Monsieur de Vintimille) qu'encor y suffions nous, si lui mesmes, ne say je comment se ravissant, n'ust resuscité les cordes, & de peu à peu envigourant d'une douce force son jeu, nous ust remis l'ame & les sentiments, au lieu d'ou il les avait derobez : non sans laisser autant d'estonnement à chacun de nous, que si nous fussions relevez d'un transport ectastiq de quelques divine fureur. »

Le tombeau de Francesco da milano est érigé à Santa Maria della Scala à Milan, le 15 avril 1543, jusqu'à la destruction de l'église, remplacé par le célèbre théâtre de la Scala en 1778.
  • Partitions du domaine public
    Fantasía 33
    Fantasia 10 - Milano.pdf
    Fantasia 20 - Milano.pdf
    Fantasia 28 - Milano.pdf
    Fantasia 30 - Milano.pdf
    Fantasia 40 - Milano.pdf
    Recercata - Milano.pdf

Références
[1]. ↑ Victor Coelho, The Reputation of Francesco da Milano, p. 59.
[2]. ↑ Ness, The Lute Music, p. 3.


Sources:
kb.dk/
thomaskoenigs.de
yatesguitar.com
wikimedia.org
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