Justo Tomás Morales
(1877-1953)
(1877-1953)
- Biographie
Malgré son haut niveau de pédagogue et les précieuses pages qu'il a contribuées à la littérature sur la guitare, il restait discret. Il a marché sur les traces de l'émotion artistique avec une grande humilité, rendant ainsi sa contribution très fructueuse.
Morales est né à Ranchos, district de General Paz, province de Buenos Aires, le 6 mars 1877.
Il est décédé à Buenos Aires le 4 janvier 1953.
Ses débuts musicaux se font lorsqu'il est enfant, en autodidacte, puis il reçoit quelques leçons d'Alejandro Cesáreo Perez.
Adulte, il étudie la musique avec les professeurs Eusebio de Miguel et Pedro Rubiones.
Avec les professeurs Mario Rodríguez Arenas et Domingo Prat, il fait son perfectionnement technique en guitare.
Entre 1910 et 1916, ses représentations au Théâtre Apolo et à la société « La Guitarra » de Buenos Aires furent très applaudies.
Ses mérites en tant qu'enseignant l'ont amené à occuper un poste de professeur au Colegio El Salvador. En outre, il donnait des cours particuliers à des dames et à des messieurs de la société de Buenos Aires, ainsi qu'à des disciples de statut modeste, et à certains il donnait des cours gratuits.
Il a formé des musiciens de concert remarquables, certains sont devenus de grands virtuoses qui ont eu une grande importance, tels que : María Herminia Antola, Severo Rodríguez Falcón, Ricardo Muñoz, Segundo N. Contreras, entre autres.
Vers les années 1940, il mène une intense activité radiophonique, se produisant seul et en duo avec sa remarquable disciple María Herminia Antola, ou en quatuor, comme celui qu'il forme composé de lui, Elsa Molina (une autre interprète de premier plan), Bianqui Piñero et la nommée María Herminia Antola. Pendant longtemps, ils se sont produits sur diverses stations de radio de Buenos Aires.
Morales, guitariste de formation classique, a laissé une production musicale de solos de guitare et de musique pour le chant d'un haut niveau et d'une forte saveur country. Certaines œuvres chantées ont des paroles des poètes Eugenio Cárdenas et Ramón Solveyra Césares. Concernant ses compositions, Domingo Prat, dans son « Diccionario de Guitaristas » commente : « …sa muse est pure, typique, elle sent l'ombú et le « patay ». Morales crée par nécessité spirituelle, c'est sa vertu et son succès.
Carlos Gardel a interprété certaines de ses chansons comme la zamba « Bajo el Parral », chantée en première audience par Zorzal Criollo, une chanson avec des paroles d'Eugenio Cárdenas et le style « El Lazo », paroles de Solveyra Césares. Concernant ce dernier, il existe des versions selon lesquelles Gardel l'a porté à l'album, ce que nous n'avons pas pu vérifier dans nos recherches historiques.
Parmi les chansons pour guitare de Morales, les plus importantes étaient : « Ño Juan Carlos » (triste), dédiée à M. Juan Carlos Anido, père de la concertiste María Luisa Anido ; "Filigrane"; « Peluquita Blanca » (gavotte) ; « Argentine » (milonga) ; « Bleu et Blanc » (éleveur) ; « Aires de mi Patria » (vidalita) et les tangos « Diosma » ; « Mon ranch pleut aussi » et « De mon époque ».
Les œuvres de Morales peuvent être classées en thèmes du genre classique tels que : les gavottes, les préludes, les trémolos ; ouvrages didactiques : études, échelles, etc. et des mélodies inspirées du patrimoine régional de la plaine de Buenos Aires et de la banlieue de Buenos Aires.
Justo Tomás Morales, avec Mario Rodríguez Arenas, Antonio Sinópoli et Julio S. Sagregas, a le mérite d'être parmi les premiers maîtres guitaristes de formation classique qui, avec leurs œuvres à caractère folklorique, ont apporté leur précieuse contribution au mouvement traditionaliste argentin en les premières décennies du 20e siècle.
Héctor García Martinez
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Ajout d'une biographie.
1877-1953)