Mario Castelnuovo-Tedesco (1895-1968)

- Biographie
Mario Castelnuovo-Tedesco est un compositeur italien de tendance impressionniste et néo-romantique très prolifique; descendant d'une illustre famille de banquiers qui vécurent dans la péninsule ibérique jusqu'à l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492, sa musique combine de fait des inspirations italiennes, juives et espagnoles, comme en témoigne son important catalogue (210 opus).
Il a écrit pour tous les genres et son style fluide s'adapte aux diverses situations évoquées dans sa musique, souvent descriptive; ses très nombreuses pièces pour piano ou guitare sont souvent conçues comme des poèmes symphoniques en miniature; sa musique, d'une grande puissance poétique et d'évocation, puise souvent sa source d'inspiration dans la littérature ou se marie souvent avec la poésie ou la scène : mélodies, mais aussi musique à programme (ballet, théâtre, opéra, cinéma, marionnettes,...) pour, ou bien d'après des textes poétiques ou narratifs : William Shakespeare, Federico Garcia Lorca, John Keats, Walt Whitman, Juan Ramón Jiménez,...
C'est logiquement en Italie qu'il commence sa formation musicale : il étudie le piano à Florence, puis la composition à Bologne avec le compositeur Ildebrando Pizzeti (1880-1968) et surtout Alfredo Casella (1883-1947) qui fut son grand mentor. Il déploie une activité de pianiste, de compositeur mais aussi de critique musical, et ses œuvres furent très vite jouées dans toute l'Europe.
Sa première œuvre d'importance est un opéra, La Mandragola (d'apres Machiavelli), crée à la Fenice de Venise en 1926.
Ses origines juives seront pour lui une source d'inspiration constante : (Naomi and Ruth op 22, Sacred service for the Sabbath Eve) et notamment son deuxième concerto pour violon Il Profeti, op. 66, écrit en 1931, en hommage à Jascha Heifetz. Mais ce furent ces mêmes origines juives qui l'obligèrent à quitter en 1939 l'Italie pour les États-Unis afin de fuir la politique antisémite du régime de Mussolini. Il s'installa à Hollywood où il écrivit la musique de plus de deux cents films.
Outre ses origines, les liens du compositeur avec l'Espagne sont aussi en partie dus à sa rencontre avec Andrés Segovia à Venise en 1932. Cette première rencontre lui inspira d'ailleurs son premier concerto pour guitare, qui devint l'un de ses instruments de prédilection : près d'une centaine de compositions, dont des concertos et aussi, certainement l'une des plus originale, son fameux Platero y yo, élégie andalouse pour narrateur et guitare, son opus 190 écrit en 1960 sur 28 des 138 courts chapitres du récit poétique éponyme du poète andalou Juan Ramón Jiménez
- Œuvres pour guitare
- Op. 24: 33 Shakespeare songs. Arise (voice, guitar)
Op. 24: 33 Shakespeare songs. Seals of love (voice, guitar)
Op. 71: Variazioni attraverso i secoli (guitar)
Op. 75: La ermita di San Simon (voice, guitar)
Op. 75: Romance del Conde Arnaldos (voice, guitar)
Op. 77: Sonata: omaggio a Boccherini (guitar)
Op. 85: Cappricio diabolico (guitar)
Op. 85: Cappricio diabolico (guitar, orchestra)
Op. 87: Tarantella (guitar)
Op. 87: Aranci in Fiore (guitar)
Op. 95: J’ai du bon tabac: variations plaisantes (guitar)
Op. 99: Concerto in D major (guitar, orchestra)
Op. 118: Serenade (guitar, orchestra)
Op. 129: Rondo (guitar)
Op. 133: Suite (guitar)
Op. 143: Guitar quintet (guitar, string quartet)
Op. 145: Fantasia (guitar, piano)
Op. 146: Concerto de camera. Aria (oboe, violoncello, guitar)
Op. 152: Romancero gitano (chorus, guitar)
Op. 160: Concerto sereno (guitar, orchestra)
Op. 170/5: Tonadilla (on the name of Andrès Segovia)
Op. 170/6: Rondel (on the name of Siegfried Behrend)
Op. 170/7: Preludio in forma di habanera (on the name on Bruno Tonnazi)
Op. 170: Tanka (on the name of Isao Takahashi)
Op. 170/14: Ninna, nanna: a lullaby for Eugene
Op. 170/15: Song of the Azores (on the name of Enos)
Op. 170/33: Canzone siciliana (on the name of Mario Gangi)
Op. 170/34: Ballatella (on the name of Christopher Parkening)
Op. 170/36: Sarabande (on the name of Rey de la Torre)
Op. 170/37: Romanza (on the name of Oscar Ghiglia)
Op. 170/38: Homage to Purcell: fantasia (on the names of Ronald and Henry)
Op. 170/39: Cancion cubana (on the name of Hector Garcia)
Op. 170/40: Cancion venezuelana (on the name of Alirio Diaz)
Op. 170/41: Cancion argentina (on the name of Ernesto Bitteti)
Op. 170/42: Estudio (on the name of Manuel López Ramos)
Op. 170/43: Aria da Chiesa (on the name of Ruggero Chiesa)
Op. 170/44: Brasileira (on the name of Laurindo Almeida)
Op. 170/46: Japanese print (on the name of Jiro Matsuda)
Op. 170/47: Volo d'Angeli (on the name of Angelo Gilardino)
Op. 170/48: Canzone Calabrese (on the name of Ernest Calabria)
Op. 170/50: Tarantella campana (on the name of Eugene di Novi)
Op. 176: Tre preludi mediterranei
Op. 177: Escarraman
Op. 180: Passacaglia
Op. 186: Vogelweide (voice, guitar or piano)
Op. 190: Platero y yo (narrator, guitar)
Op. 190: Platero y yo. Platero (narrator, guitar)
Op. 190: Platero y yo. Angelus (narrator, guitar)
Op. 190: Platero y yo. Melancolia (narrator, guitar)
Op. 190: Platero y yo. A Platero en el Cielo de Moguer (narrator, guitar)
Op. 194: Tre preludi al Circeo
Op. 195: 24 caprichos de Goya
Op. 196: Sonatina canonica (2 guitars)
Op. 199: Les guitares bien tempérées (2 guitars)
Op. 201: Concerto (2 guitars, orchestra)
Op. 205: Sonatina (flute, guitar)
Op. 206: Eclogues (flute, English horn, guitar)
Op. 207: The divan of Moses-Ibn-Ezra (voice, guitar)
Op. 210: Appunti. Quaderno primo
Op. 210: Appunti. Quaderno secundo
Op. 210: Appunti. Quaderno terro; Quaderno quarto
Sans opus
Fuga elegiaca (2 guitars)
El retablo de las Meravillas : a fantasy after Cervantes
Minstrels
Pavane pour une infante défunte
Sonata no. 1 (guitar, harpsichord)
- Op. 24: 33 Shakespeare songs. Arise (voice, guitar)