Analyse musical sous toutes ces formes
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Message par ClassicGuitare »

Petite analyse niveau débutant écrite par Forese membre du forum

Ferdinando Maria Meinrado Francesco Pascale Rosario Carulli est né le 9 février 1770 à Naples. Il est mort le 17 février 1841 à Paris. Il serait l'auteur de la première méthode complète de guitare classique. Il a contribué à l'évolution de la facture de la guitare avec le luthier René Lacote.

Partition du ballet en ré mineur de Ferdinando Carulli

[tmb]http://classicguitare.com/files/analyse ... ie_493.jpg[/tmb]

[tmb]http://classicguitare.com/files/analyse ... ie_968.jpg[/tmb]

[tmb]http://classicguitare.com/files/analyse ... ie_680.jpg[/tmb]

  • I. La tonalité

La pièce est en ré mineur.
Pour « trouver » la tonalité, on procède selon deux méthodes. Celle des dièzes et celle des bémols.
(Nous nous occuperons de la méthode des dièzes pour la prochaine pièce.)

Donc, avec des bémols.
L'ordre des bémols est le suivant: si-mi-la-ré-sol-do-fa.
C'est un cycle: si-mi, une quarte, mi-la, une quarte... à la fin, on pourrait faire fa-si.
Pour trouver la tonalité majeure, on prend l'avant dernier bémol qui apparaît à l'armure. S'il y a deux bémols, si-mi, on est en sib majeur.
S'il n'y a qu'un bémol, on est en fa majeur (regardez le dessin en dessous).
Pour trouver la tonalité mineure, on fait "l'opération" suivante:
tonalité majeur - une tierce mineure = tonalité mineure
Donc, ici:
fa - 1tierce mineure = ré.

Donc avec un bémol, on peut être en fa majeur ou en ré mineur.

Pour déterminer si on est en ré ou en fa, on regarde dans le morceau, si on commence par un accord dont la note la plus grave est ré, on est en ré mineur. Si la note la plus grave est fa, on est en fa majeur. De plus, si au court du morceau on trouve des do#, on peut être totalement sur d'être en ré mineur.

Sur la partition, j'ai indiqué une autre tonalité, fa majeur.
Fa majeur est l'un des tons voisins de ré mineur. Tout deux possèdent la même armure, un bémol. Il est courant de changer de gamme au cours d'un morceau, ce qui s'appelle moduler. Généralement, c'est pour aller dans un ton voisin. (Les modulations feront l'objet d'une analyse spécifique.)
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Message par ClassicGuitare »

  • II. Analyse du thème A

Dans le tableau qui suit, j'ai décomposé le thème A en unités les plus petites possibles.
Il se lit de gauche à droite et de haut en bas. Quand un motif a déjà été donné, on passe à la ligne et on le met en dessous de sa précédente apparition. On doit alors « sauter des cases » si les motifs qui suivent ne correspondent pas.
Les axes verticaux portent un noms: axes paradigmatiques, et les horizontaux syntagmatiques.

Le thème A est structuré en 2 propositions.
Il fait 8 mesures. Ces mesures sont décomposées en deux carrures de 4 mesures chacunes. La première, a1, c'est l'antécédent qui se termine par une demi-cadence; La seconde, c'est le conséquent, qui se termine par une cadence parfaite.
Ces carrures enfin se décomposent en motifs.
L'analyse paradigmatique fait apparraitre 6 motifs. Parmi eux, seuls 4 se répètent. Si on se penche d'un peu plus près, il serait encore possible de les réduire à 3.
Un premier motif composé d'une anacrouse et de l'intervalle de quarte.
Un second motif composé d'une tierce mineure.
Et un dernier motif d'une quinte diminuée.
Si l'on choisi cette nouvelle classification, le motif qui ouvre la demi cadence (mesure 4) n'est plus isolé.
De même, le motif fa-mi-ré de la mesure 3.
Mais cette classification ne tiendrait pas compte des fonctions tonales de ces motifs.
Ce qui nous mènera à la partie suivante de l'analyse.

[tmb]http://classicguitare.com/files/analyse ... ea_166.jpg[/tmb]
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Message par ClassicGuitare »

  • III. Introduction à l'analyse harmonique.


1.Les degrés
Sur la partition anotée, vous pouvez voir des chiffres romains et des chiffres arabes qui se trouvent sous la portée.
Les chiffres romains renvoient aux degrés de la gamme, les chiffres arabe aux différents renversements de ce qu'on appelle des accords.
Prenons la gamme de ré mineur. Il y a un do#, c'est la sensible. Chaque note de cette gamme porte un numéro et un nom.
  • I: tonique
    II: sus-tonique
    III: médiante
    IV: sous-dominante
    V: dominante
    VI: sus-dominante (sous-médiante dans le système allemand)
    VII: sensible
Ces degrés ont une fonction particulières. Les degrés I, IV et V sont les degrés qui indiquent le ton. On les appelle les notes tonales. Les degrés III et VI indique le mode, on les appelle sont les notes modales.
En rémineur, ré-fa = tierce mineure et ré-sib = sixte mineure.
En ré majeur, ré-fa# = tierce majeure, et re-si = sixte majeure.

Sur chacun de ces degrés, on construit des accords qui seront donc l'accord de tonique, de sus-tonique, de dominante...

2.Les accords (première partie)
Pour y parvenir, on empile des tierces.
Dans l'exemple, j'ai construit les différents accords de trois sons possibles sur la gamme de ré mineur.
En bleu, les accords mineurs, en rouge majeur et en blanc des accords dont nous parlerons plus tard, les accords de quinte diminuées.
Le second degré n'est pas écrit « 5 barré » parce qu'en ré mineur le sib est à l'armure. Le « 5 barré » est un accord particulier dont nous ne parlerons pas pour le moment.

[tmb]http://classicguitare.com/files/lesdegrs_212.jpg[/tmb]


Prenons l'accord du premier degré, par exemple, l'accord de la fondamentale. Il est possible de l'écrire à partir de n'importe laquelle de ses notes. On appelle cela les renversements.
Le premier état, c'est l'état fondamental, il se chiffre « 5 ». Il y a en effet une quinte (ré-la) entre la note la plus basse et la note la plus aigue.
Le second, c'est le premier renversement, il se chiffre « 6 ». Il y a une sixte (fa-ré) entre la note la plus grave et la note la plus aigu.
et enfin le dernier, c'est le second renversement, il se chiffre « 6/4 ». Car il y a une sixte (la-fa) entre la note la plus basse et la note la plus aigue et une quarte (la-ré) entre la note la plus basse et celle du milieu.

[tmb]http://classicguitare.com/files/accord_ ... ie_145.jpg[/tmb]

Sur le cinquième degré, on utilise souvent un accord particulier, l'accord de septième de dominante.
Pour l'obtenir, on ajoute une tierce de plus par rapport à l'accord parfait.
Comme l'accord parfait, il est possible de le renverser.
L'état fondamental s'appelle 7+ (le + se met soous le 7 car il indique la présence de la sensible. Quand il n'y a pas de chiffre à coté, c'est que l'intervalle désigné est la tierce. "+" tout seul comme ici, cela signifie donc que la sensible est à distance de tierce de la basse).
le premier renversement 6-"5 barré"
le second renversement +6
et le dernier +4.
Petit exercice: sachant que le + signale la sensible, et les chiffres des intervalles,sauriez-vous dire à quoi correspondent les chiffres?

N.B: Il y a deux notes à "mouvements obligés" dans l'accord de septième de dominante.
La sensible (ici le do#) doit monter à la tonique dans l'accord suivant. (sauf exception :wink: )
La septième de l'accord (ici le sol, la-si-do#-ré-mi-fa-sol, ça fait sept) doit descendre. Donc dans cet accord, le sol doit descendre au fa.

[tmb]http://classicguitare.com/files/septime ... ie_613.jpg[/tmb]
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